TRAITE DE L’ELYSEE
Le 22 janvier 1963, le Général de Gaulle et le Chancelier Adenauer signaient un traité de coopération destiné à sceller la réconciliation entre la France et la République Fédérale d’Allemagne.
A la suite de la déclaration commune du Président de la République française et du Chancelier de la République Fédérale d’Allemagne en date du 22 janvier 1963, sur l’organisation et les principes de la coopération entre les deux Etats
ANNÉE FRANCO-ALLEMANDE – CINQUANTENAIRE DUTRAITÉ DE L’ÉLYSÉE
Célébrations du Cinquantenaire du Traité de l’Elysée (21 et 22 janvier 2013)1
Sommaire
· Déclaration de Berlin à l’occasion du cinquantième anniversaire du traité del’Elysée
· Déplacement de Laurent Fabius, Bernard Cazeneuve, Pascal Canfin et de Hélène Conway-Mouret en Allemagne à l’occasion des célébrations du cinquantenaire duTraité de l’Elysée
· Le Cinquantenaire du traité de l’Elysée en images
Déclaration de Berlin à l’occasion du cinquantième anniversaire du traité de l’Elysée
François Hollande et Angela Merkel le 21 janvier 2013 à Berlin.
1. Le 22 janvier 1963, le général de Gaulle et le chancelier Adenauer signaient un traité entré dans l’histoire sous le nom de Traité del’Elysée, consacrant l’engagement irrévocable de la France et de l’Allemagne pour la paix, l’amitié de leurs peuples et l’Europe. C’est avec une grande fierté que nous célébrons aujourd’hui le cinquantième anniversaire de ce texte audacieux.
Les deux conflits mondiaux dévastateurs ont montré l’horreur de la guerre et les souffrances incommensurables infligées par la barbarie. Le souvenir de ces affrontements constitue le socle de notre réconciliation.
Le Traité de l’Élysée a marqué un nouveau départ dans notre relation. Il est plus que jamais indispensable.
Dans le discours qu’il a prononcé lors de la remise du prix Nobel de la paix à l’Union européenne, le 10 décembre 2012, Thorbjørn Jagland, le président du comité Nobel, a qualifié la réconciliation entre l’Allemagne et la France « d’exemple vraisemblablement le plus spectaculaire de l’histoire montrant comment un continent de guerre et de conflits peut se transformer si rapidement en un continent de paix et de coopération ». La relation entre nos deux pays constitue le cœur de l’Europe et nous confère une responsabilité exceptionnelle.
2. La jeunesse représente l’avenir de l’amitié franco-allemande. Elle forme la priorité de nos relations. Depuis 1963, plus de huit millions de jeunes ont participé aux pro¬grammes d’échanges de l’Office franco-allemand pour la Jeunesse. Nous avons décidé de renforcer notre soutien à l’action de l’OFAJ en lui accordant des moyens à la hauteur de notre ambition. Notre jeunesse doit pouvoir avoir la chance de réaliser ses projets et d’y consacrer son énergie et le désir d’épanouissement qui l’anime. A cette fin, nous déploierons tous les efforts nécessaires pour qu’elle ait accès à la meilleure éducation, à des emplois et qu’elle puisse bénéficier de l’ensemble des possibilités offertes dans nos deux pays et en Europe. Nous avons décidé de mettre en place des mesures concrètes pour développer la formation et les compétences professionnelles des jeunes y compris par des filières bilingues.
3. Une communauté de destins et une véritable citoyenneté européenne ne peuvent se développer sans un espace commun de l’éducation, du savoir et de la culture. Dans cette perspective, la France et l’Allemagne développeront des coopérations concrètes qui auront vocation à inspirer des initiatives européennes. Dans le domaine culturel, elles promouvront des partenariats dans tous les domaines et l’approfondissement d’un système économique et fiscal européen protégeant le droit d’auteur, y compris dans le domaine numérique. Fortes de la promesse suscitée par le rapprochement de leurs sociétés civiles, elles s’engagent à favoriser une conscience citoyenne européenne, respectueuse des spécificités de chacun, à travers la promotion de l’enseignement de l’histoire de l’Europe, de l’apprentissage de la langue des autres Etats membres, de la préservation et la mise en valeur du patrimoine européen.
4. Sous l’impulsion conjointe de la France et de l’Allemagne, l’Union européenne a porté un projet fort pour la démocratie, les libertés, le progrès économique et social des peuples européens, tenant compte du principe du développement durable et de l’achèvement du marché intérieur et du renforcement de la cohésion et de la protection de l’environnement.
Nous, Allemands et Français, au même titre que tous les Européens, pouvons être fiers de ce que nous avons accompli. Notre modèle européen, conciliant d’une manière unique la réussite économique et la solidarité sociale, conserve toute sa force. Néanmoins, nous ne pourrons jouer ce rôle d’exemple à l’avenir que si nous partageons la volonté de renouveler continuellement notre modèle européen en maintenant ses fondements.
PRIX NOBEL DE LA PAIX
Europe
Le Nobel de la paix formellement remis à une UE en crise
François Hollande et Angela Merkel, assis côte à côte, se sont levés ensemble pour saluer l’assistance.
Une Union européenne engluée dans la pire crise de son histoire a formellement reçu lundi à Oslo le prix Nobel de la paix qui lui a été décerné pour son rôle dans la transformation «d’un continent de guerre en continent de paix».
Aller de l’avant
En présence d’une vingtaine de chefs d’Etat et de gouvernement européens, dont François Hollande et Angela Merkel assis côte à côte et qui se sont levés ensemble pour saluer l’assistance, le président du comité Nobel norvégien, Thorbjoern Jagland, a appelé l’UE à «aller de l’avant»malgré la crise.
«Sauvegarder ce qui a été gagné et améliorer ce qui a été créé pour nous permettre de résoudre les problèmes menaçant la communauté européenne aujourd’hui, c’est la seule façon de résoudre les problèmes provoqués par la crise financière», a dit le président du comité Nobel, Thorbjoern Jagland.
Ce dernier, connu pour son europhilie dans une Norvège eurosceptique, a ensuite remis la prestigieuse récompense aux représentants des trois principales institutions européennes, les présidents du Conseil, Herman Van Rompuy, de la Commission, José Manuel Barroso, et du Parlement, Martin Schulz.
Résoudre nos problèmes ensemble
«Nous ne sommes par rassemblés ici aujourd’hui avec la conviction que l’UE est parfaite. Nous sommes rassemblés avec la conviction que l’on doit résoudre nos problèmes ensemble», a ajouté Thorbjoern Jagland dans les murs fleuris de l’Hôtel de ville.
«Ensemble, nous devons faire en sorte de ne pas perdre ce que nous avons construit sur les ruines des deux guerres mondiales», a-t-il ajouté, en évoquant «les 80 millions de personnes» victimes de l’extrémisme dans le passé.
Symboliquement, Thorbjoern Jagland a ponctué son discours de quelques mots prononcés en plusieurs langues, illustration de la diversité européenne.
Défendre l’euro
Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, une des trois personnalités chargées de recevoir le Nobel de la paix au nom de l’UE, s’est engagé lundi à Oslo à défendre l’euro, symbole d’une unité européenne aujourd’hui malmenée.
«Aujourd’hui, l’un des symboles les plus visibles de notre unité est dans les mains de tous. C’est l’euro, la monnaie de notre Union européenne», a déclaré M. Barroso après avoir reçu le Nobel. «Nous le défendrons», a-t-il affirmé.
Le Nobel a été attribué à l’UE pour son rôle dans la transformation «d’un continent de guerre en continent de paix», à un moment où la crise de la zone euro met à rude épreuve la solidarité des Etats-membres et provoque des troubles sociaux parfois violents et une poussée des nationalismes.
Après trois ans de tractations parfois très vives, les Etats riches du Nord du continent et ceux du Sud, surendettés et contraints à de douloureuses cures d’austérité, n’ont toujours pas trouvé une sortie de crise pour l’union monétaire, dont la solidarité a été soumise a très rude épreuve.
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